Pour choisir les sportifs, Dan Assayag s’est appuyé sur Francisco Barros, agent représentant d’athlètes et qui connaît bien les fédérations sportives dans de nombreux pays. « Nous avons d’abord établi une grande liste, en fonction des pays où nous nous devions d’aller, liée aux disciplines olympiques, comme le Kenya et l’Éthiopie mais aussi le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Après, l’idée était aussi de sélectionner le plus de disciplines olympiques possible », détaille-t-il. Avant tout, le réalisateur s’est attaché à montrer la diversité des situations. Certains sont déjà des champions olympiques, d’autres concourent pour la première fois, certains ont des chances de gagner une médaille, d’autres participent avant tout pour représenter leur pays.
Des parcours édifiants.
Le premier épisode présente quatre portraits : Hugues Fabrice Zango, spécialiste du triple saut burkinabé, Abdelkebir Ouaddar, cavalier marocain, et Amos Kipruto et Sebastian Kimaru Sawe, marathoniens kenyans. En racontant leur histoire, en évoquant leurs souvenirs, les athlètes nous emmènent dans leur monde. Hugues Fabrice Zango souligne le hasard de la vie. Au collège, lors d’une compétition d’athlétisme, vaincu sur 100 m, il décide, pour ne pas rentrer bredouille, de s’aligner sur la dernière épreuve qui reste et remporte le concours de triple saut. Détecté sur le tard, il progressera rapidement dans sa discipline. Multimédaillé, il détient le record mondial du triple saut en salle. Et, encore plus impressionnant, il a réussi à mener en parallèle sa carrière d’athlète et ses études pour obtenir un doctorat en génie civil. Avec de réelles chances de médaille d’or aux Jeux olympiques, il passe le message aux jeunes. « Le triple saut, c’est un moyen. Ma mission, c’est d’apporter un maximum d’espoir. […] Ma mission est plus noble que juste sauter dans un bac à sable », commente avec humour Hugues Fabrice Zango.
L’histoire est encore plus romanesque pour Abdelkebir Ouaddar. À 8 ans, il joue au football dans son village quand la princesse Lalla Fatima Zohra, sœur du roi Hassan II, de passage, le repère. Elle demande à ses parents si elle peut l’élever avec ses propres enfants. Sa mère pleurera son départ pendant plusieurs mois, lui aussi, avant de s’intégrer dans son nouvel environnement. Il se découvre une passion pour le cheval. Grâce à l’écurie royale, il aura des chevaux exceptionnels avec lesquels il tisse un lien fort et il brillera dans les plus grandes compétions de saut d’obstacles.
Pour les marathoniens kenyans Amos Kipruto et de Sebastian Kimaru Sawe, c’est leur entraîneur italien, Claudio Berardelli, qui raconte leur histoire, détaille leur entraînement. Lever avant l’aube pour aller courir, entraînement en groupe, récupération. Les images sont sublimes. Les drones nous font découvrir les paysages des hauts plateaux du Kenya.
Leave feedback about this