Des soutiens de l’ancien président Laurent Gbagbo, lors d’une manifestation à Gagnoa, en Côte-d’Ivoire, le 13 juin. (Sia Kambou /AFP)
Acquitté par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité, l’ancien chef d’Etat revient dans son pays, pour la première fois depuis 2011. L’analyste Franck Hermann Ekra explique pourquoi la réconciliation n’a pas avancé, dix ans après la crise électorale.
Quelle est l’importance du retour de Laurent Gbagbo à Abidjan ce jeudi ?
C’est un retour qui ponctue une décennie de bataille des récits. En réalité, c’est comme si à la fin de la guerre post-électorale de 2010-2011, et après la défaite et l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011, on avait appuyé sur le bouton «pause». Les sympathisants de Gbagbo restent convaincus qu’ils ont gagné les élections de 2010, puisqu’ils avaient demandé le recompte des voix, ce qui leur a été refusé. Et ceux d’Alassane Ouattara imposent toujours un récit victimaire, tout aussi persuadés d’être du bon côté. Aujourd’hui…
Libération
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