Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions – un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP, sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.
Treize autres personnes avaient aussi été condamnées en première instance à des peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison, dont une partie avec sursis. Au total, dix personnes avaient fait appel et ont été rejugées du 8 novembre au 7 décembre dernier.
« Fables » et « mensonges »
Comme lors du premier procès, Nicolas Sarkozy a contesté « vigoureusement toute responsabilité pénale » en appel, dénonçant « fables » et « mensonges ».
Cette affaire s’ajoute à d’autres ennuis judiciaires pour Nicolas Sarkozy : il a été condamné en mai dernier en appel dans l’affaire des écoutes à trois ans d’emprisonnement dont un ferme, une décision contre laquelle il s’est pourvu en cassation. Il comparaîtra aussi en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il a par ailleurs été mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire lié à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine.