À 70 ans, il vient d’être élu président du pays le plus peuplé d’Afrique, même si le résultat est déjà contesté par les principaux partis d’opposition. Qui est le nouveau chef de l’État nigérian, au parcours sinueux ?
“Bola Tinubu a battu les 17 autres candidats qui ont pris part à l’élection”, titre Premium Times ce 1er mars. Plus de 87 millions de personnes étaient appelées à se rendre aux urnes, sur une population totale d’environ 220 millions d’habitants.
Le Nigeria s’est donc réveillé avec un nouveau président, après trois jours de suspense et d’annonces sans cesse repoussées des résultats de l’élection présidentielle, qui s’est tenue le 25 février.
Le candidat du All Progressives Congress (APC), le parti au pouvoir, a obtenu un total de 8 794 726 voix, le plus élevé de tous les candidats, remplissant ainsi la première exigence constitutionnelle pour être déclaré vainqueur. Il a également obtenu plus de 25 % des suffrages exprimés dans 30 États. Soit plus que les 24 États requis par la Constitution comme seconde condition pour une élection effective.
En effet, rappelle The Conversation, selon l’article 134, tout candidat doit obtenir le plus grand nombre de suffrages exprimés lors de l’élection, et au moins un quart des suffrages exprimés dans au moins 25 États de la République fédérale, y compris celui de la capitale fédérale, Abuja. La vainqueur a satisfait à cette double exigence.
Selon le décompte de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) nigériane, Atiku Abubakar, le candidat du Parti démocratique populaire (PDP), a recueilli un total de 6 984 520 voix. Il est suivi par Peter Obi, du Parti travailliste (Labor Party ou LP), troisième avec un total de 6 101 533 voix. Le vainqueur dispose donc d’une confortable avance de 2 millions de voix sur ses deux rivaux. Au total, Bola Tinubu a recueilli 36% des suffrages.
CI