Une femme de 24 ans affirme avoir été violée par le joueur, le 25 février, au domicile de celui-ci, à Boulogne-Billancourt. Lors de son audition, jeudi, le joueur « a fermement démenti les accusations portées contre lui », a dit au « Monde » son avocate, Me Fanny Collin.
Achraf Hakimi, international marocain évoluant au Paris Saint-Germain, a été mis en examen pour viol, a annoncé, vendredi 3 mars, à l’Agence France-Presse le parquet de Nanterre. Ce dernier avait ouvert une enquête pour viol lundi, à la suite des accusations d’une femme de 24 ans qui a déclaré avoir été violée le 25 février au domicile du joueur à Boulogne-Billancourt, selon une source proche du dossier.
D’après une source policière, cette femme s’est présentée au commissariat de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) pour dénoncer des faits de viol par Achraf Hakimi, dont elle avait fait la connaissance en janvier sur le réseau social Instagram. Toujours selon cette source, elle s’était rendue samedi soir chez le joueur dans un VTC (véhicule de transport avec chauffeur) commandé par M. Hakimi. Sur place, elle rapporte qu’il l’a embrassée et attouchée sans son consentement, avant de la violer. Elle dit l’avoir repoussé en lui donnant un coup de pied. Une amie, contactée par SMS, est venue la récupérer, conclut cette source.
Le défenseur du PSG, 24 ans, a été entendu jeudi par les enquêteurs de la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, puis mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec la jeune femme, a précisé le parquet, qui a confirmé l’information au Monde. Il est toutefois autorisé à quitter le territoire français. M. Hakimi était présent vendredi à l’entraînement du PSG, a constaté une journaliste de l’AFP.
Le PSG soutient Hakimi
Lors de son audition, le joueur « a fermement démenti les accusations portées contre lui », a dit au Monde son avocate, Me Fanny Collin. « Je rappelle que la mesure de mise en examen (…) est un passage obligé pour toute personne qui fait l’objet d’une accusation de viol », a-t-elle ajouté, dénonçant, selon elle, « une tentative de racket » de la part de la jeune femme. « La dénonciatrice a refusé de déposer plainte, a refusé de se soumettre au moindre examen médical ou psychologique et a refusé d’être confrontée à Achraf Hakimi alors pourtant que l’accusation ne repose exclusivement que sur ses propos », a ajouté l’avocate du footballeur auprès de l’AFP.
Mardi, Me Fanny Colin, avait assuré au Parisien que les accusations étaient « fausses » et que M. Hakimi, « serein », se tenait « à la disposition de la justice ». « Ma cliente maintient toutes ses déclarations, a réagi au contraire auprès de l’AFP l’avocate de la victime, Me Rachel-Flore Pardo. Elle a fait le choix de s’exprimer exclusivement à la justice et ne souhaite pas médiatiser l’affaire, notamment pour préserver sa sécurité. »
L’enquête préliminaire est désormais confiée à un juge d’instruction. La jeune femme a été entendue mercredi par les enquêteurs. Elle s’était d’abord rendue dimanche dans un commissariat du Val-de-Marne, où elle a déclaré avoir été violée, sans porter plainte.
Le PSG a annoncé vendredi « apporte[r] son soutien » au joueur et « fai[re] confiance à la justice ». « Le club ne fera aucun commentaire » sur ce dossier, a dit un porte-parole du PSG. De son côté, l’entraîneur parisien Christophe Galtier a affirmé en conférence de presse qu’il ne « répondrait à aucune question sur l’extrasportif d’Achraf Hakimi », à la veille de PSG-Nantes en Ligue 1. « L’objectif c’est qu’il soit disponible pour Munich », le huitième de finale retour de Ligue des champions mercredi contre le Bayern, a-t-il ajouté.
AFP